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Micro finance congolaise
Micro finance congolaise
LA MONDIALISATION VUE A TRAVERS LA MICRO FINANCE EN RD CONGO
Depuis un certain moment , tant les opérateurs économiques que le Gouvernement Congolais ont pris conscience du rôle combien déterminant que doit jouer les institutions de micro finance et coopératives dans le processus de la lutte contre la pauvreté en RD Congo. A côté des institutions coopératives d’épargne et de crédit émergent les caisses de micro finances, les Entreprises et sociétés de micro finance , les Ongd avec volet épargne-crédit, les mutuelles d’épargne - crédit.
Ces opérateurs ont décidé de se regrouper en septembre 2000 autour d’un regroupement : le RIFIDEC ( attendu regroupement des institutions du système de financement décentralisé du Congo), pour défendre leurs intérêts et assurer le renforcement de leurs capacités tant institutionnel que technique et logistique.
Le gouverneur Masangu de la Banque Centrale du Congo (Bcc), garant de l’épargne public a , quant à lui, décidé , il y a quelques années la création au sein de la direction des intermédiaires financiers, une sous direction chargée de la micro finance que dirige Madame Marie Marthe Lebughe.
La Banque centrale à travers cette sous direction poursuit la supervision et le contrôle du secteur de la micro épargne et crédit en veillant au respect de la loi par les structures de micro finances opérationnelles qui sont appelées à devenir performantes . Notez que près de 200 micro structures ont été identifiées en RD Congo à Kinshasa et à l’intérieur du pays par les missions du RIFIDEC depuis 2002
Le rôle que doit jouer ces micro structures d’offre des micro-services financiers aux pauvres entreprenants (femmes y compris)en Rd Congo et aux agents économiques Intermédiaires n’accèdent pas aux services bancaires ,est celui de servir de ponts entre le secteur informel occupant une grande partie de l’activité économique et le secteur des banques classiques Congolaises par la récupération des encaisses (oisives du reste thésauriser et évaluer à près de 140 millions de dollars américains) pour les recycler au circuit formel des banques afin de doter le gouvernement de la république moyens d’actions d’action supplémentaire pour relancer la croissance économique après des efforts tant du Gouvernement, de l’autorité monétaire, des fonctionnaires de l’Etat que du peuple Congolais en général ayant aboutit à la stabilisation des agrégats macro économiques. ll s’agit en réalité de l’application stricte du principe cher au professeur Yunus ( promoteur de la grande structure de la micro finance du Bengladesh dénommée La Gramen Bank ) qui dit que ”ce sont les ruisseaux qui font les rivières, et les rivières les fleuves”. A nous d’ajouter à ce qu’affirme le professeur que le fleuve Congo ainsi que les rivières ont besoins d’une poussée de l’océan Atlantique.
Dans ce sens, les institutions de micro finances et coopératives Congolaises bien que n’ayant pas suffisamment de moyens et d’équipement de gestion moderne présentent cependant de fortes potentialités de développement. Plusieurs organismes internationaux dont la FAO, le GRET, la GTZ, L’USAID, le PNUD développent déjà de programmes avec beaucoup d’entre elles. L’arrivée dans le Secteur de KFW, de l’IPC apportera sûrement un bouffé d’oxygène. Le souhait de ces opérateurs est que ces organismes développent avec elle un partenariat visant le renforcement du fonds de crédits , l’appui logistique et technique capable d’améliorer l’efficacité de leurs intervention sur terrain. pour la seule ville de Kinshasa mi
La Rd Congo étant un grand marche , ( plus au moins 60 millions habitants 8 millions pour la seule ville de Kinshasa), ces institutions s’efforcent par le travail a répondre aux conditions d’accès au financement international impose par les partenaires extérieurs. Déjà, Plannet rating, un organisme de rating organisera bientôt une formation sur la méthode Girafe. De telles interventions sont vraiment appréciées par la Banque Centrale du Congo, RIFIDEC qui veulent que les opérateurs du secteurs deviennent très performants et totalement intégrées au marché mondiale de la micro finance en répondant favorablement aux conditions imposées par l’offre internationale.
BONDOBONDOGASTON
Chercheur en Micro finance au Congo
Tél 099 90 60 274
Bondobondo20022002@yahoo.fr
INSTITUTIONS DE MICRO FINANCE ET FINANCEMENT DES ACTIVITES GENERATRICES DE REVENU EN RD CONGO
Cas du Fonds d’appui expérimental du RIFIDEC
Par BONDO BONDO Gaston
E-mail : bondobondo20022002@yahoo.fr
Tél : 081 030 42 57
Mai 2003
Sigle et abréviation utilisées
1. AGR : Activités Génératrice de revenu
2. BCC : Banque centrale du Congo
3. CDF : Francs congolais
4. COOPEC : Coopérative d’épargne et d crédit
5. PMME : Petite, moyenne et micro entreprise
6. IMF : institution de micro finance
7. OMF organisation de micro finance
8. GTZ : Office de coopération technique allemande
9. RIFIDEC : regroupement des institutions du système de financement décentralisé du Congo ;
A travers ce document, nous voulons éveiller la curiosité des chercheurs, du politique et de tout autre décideur sur l’importance du secteur de la micro finance et proposer de nouveau produits ainsi que les pistes susceptibles d’aider les Organisations de micro finance ( pour la plupart émergentes) à financer les micro entreprises afin que soient réduits le chômage, la misère, la pauvreté, bref la paupérisation des masses.
Compte tenu de l’espace nous ne saurons épuiser un sujet complexe que les institutions de micro finance en R.D.C. Nous nous efforcerons néanmoins d’en retracer les grandes lignes à travers les trois axes – ci-après :
1. Brève historique des organisations de la micro finance en R.D.C. et création du RIFIDEC
2. Organisation et promotion du secteur de la micro finance
3. Quelques appuis aux activités génératrices de revenu par les organisations de micro finance ( OMF).
II. BREVE HISTORIQUE DES ORGANISATIONS DE MICRO FINANCE EN R.D.C. ET
CREATION DU RIFIDEC
1.1 Historique des OMF en RDC
De façon simpliste, la micro finance se définit comme étant l’activité consistant à la collecte de la petite épargne et ou de la distribution de petits crédits1. A cet effet, sont considérés comme pratiquants de micro finances : les Banques Commerciales, les Coopératives d’Epargnes et de Crédit, les Mutuelles d’Epargnes et de Crédit, les Caisses d’Epargne et/ou de Crédits et voir mêmes les personnes physiques.
1.1.2 Les étapes des OMF en R.D.C.
L’histoire des organisations de micro finance en R.D.C. peut être subdivisées en 4 grandes périodes :
· L’avant 1960 ou période coloniale
La colonisation n’a pas laissé les organisations de micro finance se développer de manière autonome et en retour elle a pensé à la création de la Caisse d’Epargne du Congo (CADECO) afin de collecter les petites épargnes.
· La deuxième période celle de 1960 – 1970
Elle est marquée par :
- la promotion monopolistique de la CADECO mais dommage qu’elle ne prête pas aux petits épargnants.
- Les tentatives de création de caisses de l’immobilier, cas de l’office national de logement (ONL), de la caisse nationale pour le crédit et l’épargne immobilier (CNCEI).
- La promulgation en 1962 de la loi organisant les mutuelles mais elle ne permet pas à ces mutuelles de faire de l’épargne ni du crédit.2
· La troisième période va de 1970 – 1990 :
Elle est caractérisée par l’émergence des Coopérative d’Epargnes et de Crédit3, si bien que certains ont même cru à une solution pour le développement de l’Afrique4 . Les COOPEC qui se fondent sur les principes d’entraide, de solidarité et d’identité du bien puisent leur essence dans les principes de coopération).
· La quatrième et dernière période va de 1990 à nos jours.
Elle est marquée par la promotion des ONGD (organisations non gouvernementales de développement)et IMF ( institutions de Micro finance).
1.1.3 Contexte Général
La crise multi – sectorielle dans laquelle la R.D.C. s’enlise depuis de longues décennies a eu entre autre comme conséquences, la réduction de l’activité des banques classiques et l’émergence du secteur informel.
La paupérisation accrue des populations va entraîner l’émergence des structures capables à les aider, à lutter contre la pauvreté. La préférence des bailleurs des fonds à travailler avec les ASBL, verra les ONG suffisamment financées. Ces financements sont à titre onéreux et les populations ciblées ne font que s’appauvrir.
La stratégie va changer vers la fin 1990 après un constat selon lequel, seuls les micro crédits peuvent aider les plus pauvres à sortir de leur état par le financement de leurs activités génératrices de revenu en se basant sur l’auto responsabilisation du bénéficiaire et le financement direct de l’activité productive génératrice de revenu.
Le sommet mondial de micro crédit tenu en février 1997 à Washington a confirmé cette thèse et depuis, une campagne mondiale sur le sommet s’organise à travers le monde.
Notre pays la R.D.C. a pris part en novembre 2002 au sommet de New York, à travers des délégués du gouvernement, de la banque centrale du Congo, du RIFIDEC et d’autres institutions s’intéressant à la micro finance.
Aujourd’hui, tout le monde parle micro finance et les OMF poussent comme de champignons. De nombreuses initiatives naissent et se développent dans ce domaine sous diverses formes et divers statut juridique. La micro finance est actuellement au premier plan des préoccupations de tous ceux qui s’intéressent au développement et particulièrement dans la réduction contre la pauvreté.
Il est intéressant de remarquer que dans notre pays, les discours officiels évoquent de plus en plus le rôle déterminant, des micro crédits dans la promotion des activités génératrices de revenu en vue de la réduction de la pauvreté.
I.2 La Création du RIFIDEC
En R.D.C., la supervision des intervenants du secteur de la micro finance relève de la Banque Centrale du Congo qui en partenariat avec les banques classiques avait bien fonctionné jusqu’à la crise économique entraînée au début des années quatre-vingt.
Devant la situation chaotique, le chômage s’était généralisé contraignant la tranche de la population active à développer des mécanismes d’auto défense pour la survie. En cette période de basse conjoncture, plusieurs initiatives privées du secteur dit informel mettent en place de micro projets qui pour la plupart de temps sont confrontés à l’impossibilité d’accéder au refinancement laquelle les rende incapables de financer les activités génératrices de revenu et les micro entreprises de la base.
Réalisée pour la plupart de temps par les organisations non gouvernementales et les coopératives d’épargne et/ ou de crédit, c’est en ordre dispersé que la lutte contre la pauvreté via financement des activités génératrices de revenu et mobilisation de l’épargne se fait. D’où l’impérieuse nécessité de mise en commun des efforts. Crée en novembre 2000, avec l’appui de la coopération technique Allemande « GTZ »5, le RIFIDEC est une émanation de la volonté des Coopératives d’Epargne et/ou de Crédit , des institutions de micro finance et des structures d’encadrement avec volet micro finance, regroupés pour mener une action commune en vue d’améliorer la qualité de leurs micro services financiers et faciliter l’accès au financement des micro entreprises bref des activités génératrices de revenu de la population non bancarisées.
Dans ses objectifs globaux, le RIFIDEC s’est donné pour mission :
· Assainir et promouvoir le secteur de la micro finance en R.D.C. ;
· Assurer la défense des intérêts des OMF;
· Renforcer les capacités institutionnelles de ses membres notamment :
- par des appuis financiers ( du moins jusqu’en décembre 2002) ;
- par des appuis techniques (formation, suivi et encadrement).
· Mettre en place une banque des données du secteur ( Celle – ci fait du RIFIDEC, le seul centre d’information, même pour la banque centrale ).
De manière spécifique les objectifs du RIFIDEC se résume comme suit :
· Représenter la profession et défendre ses intérêts ;
· Assurer la cohérence, la concertation des intervenants en micro finance ;
· S’assurer de l’utilisation d’outils et de méthodes de gestion fiable ;
· Organiser la communication et l’information ;
· Améliorer l’accès des gagnes – petits, des micro- entrepreneurs aux services offerts par le système micro financier.
A ce jour, le RIFIDEC compte en son sein 201 Institutions membres répartis en 2 catégories(*)à savoir : les membres effectifs au nombre de 75 dont 15 coopératives d’épargne et/ou de crédit et 57 institutions de micro finance et 3 structures d’encadrement. Et les membres auxiliaires au nombre de 126 dont 13 coopératives d’épargne et/ou de crédit et 113 Institutions de micro finance.
II. ORGANISATION ET PROMOTION DU SECTEUR MICROFINANCE
Pour permettre aux institutions de micro finances de mieux répondre aux besoins des micro entrepreneurs, l’organisation du secteur ainsi que la promotion des acteurs est un préalable. Avant d’en dire un mot, nous aimerions auparavant stigmatiser les conditions du secteur en ces dernières années.
2.1 : Les conditions du secteur de la micro finance en R.D.C.
Pour comprendre toute la misère de la R.D.C. avec les conséquences correspondantes au développement actuel et futur du secteur de la micro finance, une brève parenthèse sur le dix dernières années est nécessaire.
En effet, après la fin du conflit Est - Ouest, le régime du Feu Président Mobutu avait perdu son importance stratégique pendant la guerre froide. Le manque d’aide externe et le début de la perte de pouvoir ont conduit à un besoin croissant et continu des ressources financières internes, couvert par une pressante banque d’émission. L’hyper inflation qui a suivi ( de 56 n 1989 à plus de 23.000 n 1994, près de 700 n 1996 ) 6a été l’une des plus longue de l’histoire du monde. Cette période a réduit à néant toutes les économies monétaires , en particulier les coopératives d’épargne et de crédit jusque là fructueux ( avec plus de 100.000 membres)7, et qui, a cause des arrêtés de la Banque Centrale avaient été obligées de placer plus de la moitié de leurs économies dans les emprunts de l’Etat et dépôts de banque8. La confiance de la population quant à l’économie dans une institution était détruite.
Pire encore que l’hyper inflation, le pillage des installations industrielles et la destruction de l’infrastructure au début des années 91, 92 et ensuite en 1997 ont eu des conséquences sur l’économie du pays. Les premiers pillage avaient été causés ou suivies par plusieurs systèmes de boule de neige ( Bindo promotion, Nguma…), qui avec promesse de grands profits à court terme avaient mis une grande partie de la population d’abord dans l’euphorie ( d’épargne) et l’ont plus tard ruinée. Cet épisode a conduit à une autre profonde méfiance de la population vis a vis des organismes qui appelaient les gens aux dépôts d’épargne.
La seconde vague de pillage est celle qui précédait l’entrée des troupes de L’AFDL .A cet tableau déjà sombre, il faut ajouter les méfaits de la guerre sur ce qui restait encore des activités économiques.
L’économie de notre pays quoiique potentiellement prometteuse à cause de ses fabuleuses richesses naturelles, est devenue largement informelle. On estime à plus de 80 u produit national brut proviennent du secteur informel, 70 – 80 e la circulation est hors circuit formel de la banque.).9
Un effet positif du secteur de la micro fiance peut être décrite dans la mesure où en ce moment, il se trouve beaucoup de personnes bien formées dans le secteur informel, qui se font remarquer dans les institutions financières informelles. Il y a relativement une grande capacité d’absorption pour l’entraînement formel et littérature spécialisée.
On note ces deux dernières années, il y a une certaine stabilité de l’économie de la R.D.C., due à la volonté dans le chef des pouvoirs publics de rechercher des solutions politiques aux problèmes politiques, d’assainir l’économie en mettant fin à la politique des émissions monétaires ex- nihilo ( planche à billets)..
Ainsi, une discipline relativement efficiente a été obtenue. L’inflation est passée de 1 à un nombre de 2 chiffre par mois.10
Naturellement les mesures de politique budgétaire et monétaire prises ne se sont appliquées que dans la zone d’influence du gouvernement officiel, environ 50 u territoire.
Le manque de possibilités, liquidités à conserver dans un lieu sûr est dû à la flexibilité du taux de change et de la libéralisation du marché de taux parallèle11. Par là, une large dollarisation de l’économie a été obtenue , ce qui est d’une grande aide pour les acteurs du secteur de micro finance dans l’administration monétaire- toutes les transactions son calculées au taux du jour, les changeurs sont officiellement reconnus et on les trouve partout. Au niveau local, les calculs sont encore faits sous des mesures uniformes et de valeurs stables telles que « boîte de tomate » ou « bouteille de bière », pour établir journalièrement le taux des groupes d’épargne en francs congolais.
Plusieurs grands programmes d’infrastructures, en particulier la banque mondiale, s’occupe de la reconstruction, ce qui reste, de façon évidente, en retrait dans le secteur informel.
Le secteur formel de banque et des finances est toujours en crise. Pratiquement toutes les banques étatiques ou semi étatiques sont en faillite ou près de l’être. Elles n’entrent pas en ligne de compte comme sources de refinancement pour les institutions de micro finance dans les prochaines années. Parmi les institutions financières spécialisées ( comptes chèques postaux, assurances, fonds de crédits), seul le fonds de promotion de l’industrie »(FPI) qui fonctionne, principalement à kinshasa a été opérationnel.
Il existe quelques banques privées avec majorité de capital étranger. Elles sont cependant inaccessible pour les masses des PMME et les particuliers. En dehors de la capitale, il n’existe pratiquement aucun service financier. Il y a apparemment un grand intérêt pour le secteur de micro finance chez les responsables du secteur de banque .
Un changement essentiel de ces dernières années est la reconnaissance par les autorités officielles de la signification des PMME pour la macroéconomie. Le ministère de l’économie prépare une stratégie pour ce secteur, et a désigné un conseiller spécial à cet effet. L’objectif essentiel est d’intégrer les plus grands services du secteur informel à nouveau dans le secteur formel, d’une part pour pouvoir mieux les appuyer, mais certainement aussi (dans une certaine mesure absolument pas légitime) pour élargir la base de taxation du pays.
Un autre changement important ces derniers temps est la régulation du secteur de micro finance. Les lois sur le rôle de la Banque Centrale (005/2001), sur les coopératives d’épargne et de crédit (002/2002) et en général sur les institutions de crédit (003/2002) ont été promulguée,12. La loi sur les IMF ( non coopératives étant en préparation.
Un cadre plus ou moins légal a été crée pour les affaires financières sauf pour ce que l’on appelle « institutions de micro finance ».
Ce qui est visiblement positif à ce niveau pour le RIFIDEC etc que tout agreement à la Banque centrale est subordonnée à l’adhésion ou l’affiliation préalable au syndicat professionnel RIFIDEC.
Dans ce sens, le RIFIDEC est accepté comme une plate forme et, une association de micro finance en R.D.C.
La législation a obligé surtout les ONG de séparer leurs micro activités des activités à caractères sociaux aussi bien dans l’organisation que personnellement et de les déclarer comme institutions de micro finance.
L’existence du RIFIDEC et particulièrement du fonds d’appui expérimental a contribué à stimuler la naissance de centaines des petites PMME. Leurs groupes cibles sont pour la plupart les couches de population très pauvre et surtout négligés.
Les grandes coopératives d’épargne et de crédit d’autrefois sont aujourd’hui paralysées et tiennent le coup par la location de leurs bureaux, la vente de timbres fiscaux, paiement de salaires et pensions de services publics, ce qui rapporte des recettes minimales et des problèmes supplémentaires à leur autonomie. Le groupe cible traditionnel des coopératives sont mieux placés que les IMF, mais ces groupes subissent les conséquences de la détérioration de la situation économique générale et présentent un potentiel d’investissement particulièrement attractif.
Il faut s’attendre que sous la condition d’une autre consolidation politique, de grosses sommes vont être attribuées à de nouveaux bailleurs, car le pays contient un remarquable potentiel économique.
Dans un pays de plus de 50 millions de personnes, dont la plus grande partie travaille dans le secteur informel et n’a aucun accès au secteur formel, les services de micro fiance auront un grand marché13 . la façon avec laquelle les bailleurs vont être portés sur la circulation, va avoir des conséquences massives sur les jeunes institutions de micro finance.
Section 2 : L’intervention de la Banque centrale et du RIFIDEC
Les raisons qui militent en faveur de la reconstruction du pays par le financement des activités génératrices de revenu ( PMME) reposent notamment sur le fiat que ces entités ont un impact positif en situation post – conflit car nécessitent moins de capitaux au démarrage et moins d’infrastructures que les grandes compagnies ; mais aussi parce qu’elles contribuent à gérer de nouveaux emplois et par là, à réduire la pauvreté. En outre, les PMME ont un impact social évident au regard de leur contribution au processus de redistribution de revenu.
Les contraintes au développement des PMME liées notamment à l’environnement socio – économique, à la faible capacité managériale des promoteurs et surtout à la disponibilité du financement constituent un frein à l’expansion desdites entités.
S’agissant de la contrainte liées au financement les experts préconise la promotion des organisations de micro finance qui fourniraient les ressources nécessaires au développement de ces PMME. Ceci justifie du côté privé, la présence du RIFIDEC.
Du côté secteur privé et la banque Centrale du côté secteur public.
Toute fois, pour garantir un impact sur la réduction de la pauvreté et la relance économique via des PMME ( AGR), le renforcement des capacités des banques de proximité est plus qu’une nécessité. Dans cette hypothèse, le défi majeur consiste à garantir la capacité de ces institutions à atteindre les plus démunis et à financer les PMME tout en assurant la viabilité de leurs opérations.
Par ailleurs, ayant compris, l’importance de la micro finance et au regard de l’ampleur que prend le secteur en R.D.C., la banque centrale du Congo a crée au sein de la direction de la supervision des intermédiaires financiers, depuis le mois de septembre 2000., une sous direction chargée des coopératives d’épargne et de crédit et des institutions de micro finance.
En instituant cette sous direction, la banque centrale s’est fixé comme objectifs notamment , la promotion, la rationalisation et la rentabilisation du secteur de la micro finance d’une part et d’autre part, la création d’un système financier de proximité capable de collecter la petite épargne et de financer sur une base durable les micro entrepreneurs et les ménages à faibles revenus.
Pour atteindre ces objectifs, et par là assainir le secteur, la Banque centrale du Congo dispose d’un cadre légal spécifique dont nous avons fait allusion .
En vue de consolider le partenariat avec les professionnels du secteur de la micro finance, des rencontres périodiques sont organisées soit à l’initiative de la Banque centrale ou du RIFIDEC.
Toutes ces actions contribuent efficacement au développement d’un grand nombre d’organisation de micro fiance capables de fournir des financements à petite échelle aux micro entrepreneurs et aux pauvres. C’est à dire que pendant cette période d’après guerre tous les efforts des intervenants du secteur vont dans le sens de doter le pays de véritables institutions financières de proximité à même de générer des richesses au travers des micro crédits qu’elles distribuent.
IV. QUELQUES APPUIS AUX ACTIVITES GENERATRICES DE REVENU
Nous voulons vous présenter ici quelques éléments structurels tirés d’une enquête14 menée des institutions financières de proximité de la région de Kinshasa et au Bas – Congo. Il s’agit notamment de :
- de la répartition géographique du crédit, il conviendrait de retenir ici, que les activités génératrices de revenu des zones urbaines sont desservies à concurrence de 86 ontre 14 our les zones rurales ;
- la distribution par secteurs : 63 es crédits sont alloués au secteur commercial ( à cause de sa vitesse de rotation), 19 l’agriculture et 18 ux autres secteurs ( artisanat, transformation, services, …)
- l’approche gender : elle donne une répartition de l’ordre de 64 es crédits aux hommes et 36 ux femmes.
L’épargne mobilisée par ces institutions au cours de ce même exercice s’élève à CDF 162.8 millions et le volume de crédit distribué aux activités génératrices de revenu se chiffre à CDF 354.7 millions dont CDF 289.8 millions proviennent du crédit d’appui à l’économie octroyé par le gouvernement et CDF 48,1 millions des bailleurs de fonds.
Pour l’année 2002, le RIFIDEC soucieux de promouvoir les activités génératrices de revenu à travers les OMF a accordé à six institutions basées à Kinshasa dans le cadre de son fonds d’appui expérimental de financements un financement de l’ordre de 22.2 millions de CDF reparti comme suit :
N° Institutions Bénéficiaire Montant En CDF Nombre des micro entrepreneurs bénéficiaires
01 ACCCO Micro crédit 25.000,00 $ 10.250.000 250
01 IDECOMI VPL 2.500,00 $ 1.025.000 50
02 FOLECO (AVETOC) 5.500,00 $ 2.255.000 18
03 ACT 3.000,00 $ 1.230.000 15
04 APROSCAC 4.980,00 $ 2.041.800 50
05 APR/LOKALI 3.725,00 $ 1.527.250 32
06 AEDMT 4.528,00 $ 1.856.480 28
07 FOLECO/RVA 5.000,00 $ 2.050.000 18
TOTAL 54.223,00 $ 22.235.530 461
Source : Dossier créances sur membres RIFIDEC
Ce financement a atteints au moins 461 personnes membres de ces IMF dont 80 es femmes. Le système de crédit rotatif des institutions auprès de leur base, fait que plusieurs personnes bénéficient du même financements après remboursement des premiers bénéficiaires et donne également la possibilité à un bénéficiaire au premier tour d’ accéder plus d’une fois au crédit durant le cycle.
Contrairement aux coopératives, les IMF accordent plus de crédit aux activités génératrices de revenu des femmes.
Ces chiffres, bien que partiels, font état d’un certain dynamisme dans le secteur de la micro finance et prouvent à suffisance que ce secteur est porteur d’espoir et qu’il peut être valablement le vecteur du développement depuis la base ,par le financement des activités génératrice de revenu, et de la lutte contre la pauvreté.
BIBLIOGRAPHIE
1. BANQUE CENTRALE DU CONGO, Rapport annuel , 1999
2. CAUWE R.P., Coopérative solution pour l’afrique. (SL) (SD)
3. COMMISSION EUROPEENNE, Micro finance , orientations méthodologiques, 2 è
édition, Luxembourg ,2000
4. GRAVOT T., Etude du secteur de la micro finance en RDC, proposition de
planification, GTZ, 1999
5. IRES, Les indices de prix de consommation à Kinshasa, janvier 1999.
6. JOURNAL OFFICIEL numéro spéciale Mai 2002
7. LEBUGHE K. Intervention à l’atelier sur les approches innovations de
développement
8. MICHAEL BRUNTRUP, rapport d’avancement projet RIFIDEC, 2002
9. MUSHI M. Les facteurs déterminants du secteur de la micro finance en R.D.C.,
RIFIDEC ,Nov 2002. (Inédit)
10. RAMAZANI D., Discours à l’occasion de la restitution des conclusions de
l’évaluation du RIFIDEC, Déc 2002.
8. RIFIDEC, Rapport annuel d’activité ,2002
La Micro finance au Congo : Une opportunité attrayante pour les opérateurs tant national qu’international des placements rentables
Le constat
La RD Congo est l’un des pays qui représente le plus vaste marché dans divers domaine du fait des effectifs de sa population estimée à l’heure actuelle à plus de 65 millions d’habitants dont 8 Millions pour la seule ville de Kinshasa. Après les pillages de septembre 1991 et mars 1993, ayant entraîné la destruction de l’outil de production, près de 80 e cette population du reste non bancarisé, s’est orienté vers le secteur informel par la mise sur pied des micro entreprises de commerce, de production , d’artisanat … Ces micro entreprises qui constituent à l’heure actuelle le soubassement de tout processus du développement durable pouvant être déclenché à partir de la base, n’accèdent pas au financement bancaire à cause des conditions imposées par les banques.
La Micro finance au Congo : Une opportunité attrayante pour les opérateurs tant national qu’international des placements rentables
Le constat
La RD Congo est l’un des pays qui représente le plus vaste marché dans divers domaine du fait des effectifs de sa population estimée à l’heure actuelle à plus de 65 millions d’habitants dont 8 Millions pour la seule ville de Kinshasa. Après les pillages de septembre 1991 et mars 1993, ayant entraîné la destruction de l’outil de production, près de 80 e cette population du reste non bancarisé, s’est orienté vers le secteur informel par la mise sur pied des micro entreprises de commerce, de production , d’artisanat … Ces micro entreprises qui constituent à l’heure actuelle le soubassement de tout processus du développement durable pouvant être déclenché à partir de la base, n’accèdent pas au financement bancaire à cause des conditions imposées par les banques.
Les institutions de micro finances ( coopératives en difficultés , caisse de micro finance ) interviennent pour juste une infime partie ( soit près de 5 eulement de la demande globale exprimée, laquelle est évaluée d’après nos analyses à près de 120 millions de $ dollars américains) financer ces micro entreprises.
Les demandes exprimées varient très souvent entre 200 $ à 25.000 $. La capacité de financement de la plus des IMFs tourne autour de 50.000 $. Pourtant , ces crédits qui sont octroyé aux petits opérateurs pour une échéance de 3 mois pour un taux d’intérêt de 5 ont l’objet de remboursement de la part des emprunteurs . Ci – après quelques résultats réalisés par certaines institutions de micro finances en terme de taux de remboursement :
Institutions Taux de remboursement Taux d’intérêt
1. SHALUPE Micro finance 100 , 5 rimestre
2. IDECE Micro finance 93,3 , 5 rimestre
3. MCS PEMARIM 98 , 6,6 mois
4. BOSANGANI 82 , 10 rimestre
5. CECI/PME Mont Ngafula 95 , 5 rimestre
6. NORKA micro finance 98 , -
Source : nos enquêtes sur terrain
Les possibilités de placement
Les possibilités de placement qui se présente tant aux bayeurs Congolais qu’international consiste au financement de ses structures sous certaines conditions qui seront arrêtées de commun accord . Aussi, ces structures offrent de possibilité de rémunération des épargnes bloquées à un taux de 1,5 e mois.
A l’heure où, l’inflation est jugulée par l’autorité monétaire du pays, ce taux représente près de 18 ’an, ce qui représente 6 à 7 fois plus à celui appliquée en Europe. La sécurité de tels placements est garantie par la mise en place d’un système de contrôle supervision et l’étalonnement ders remboursements à travers le temps. Plusieurs organisations international ont tel que le GRET , la FAO dans le cadre du projet HUP ont eu à faire des expériences heureuse ayant aboutit à des résultats très satisfaisants. C’est le cas de la FAO et le GRET avec l’IDECE, le cas de la FAO avec la Micro Caisse de Solidarité PEMARIM .
(A suivre)
BONDO BONDO GASTON
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