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Observatoire Congolais de la Mondialisation
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Politique Commerciale

LA RDC DANS L' OMC 
L’Organisation Mondiale du Commerce (O.M.C.)  
constitue depuis son entrée en vigueur le 1er janvier 1995, le soubassement de la Mondialisation de l’économie. Contrairement au défunt GATT qui réglementait seulement le commerce des marchandises, l’OMC inclut dans son champ d’action la réglementation du commerce des services et celle des aspects de propriétés intellectuelles touchant au commerce ainsi que l’assouplissement du mécanisme de règlement des différends. 
Forte de 148 membres(le Cambodge a été accepté en quuualité du dernier membre le 13 octobre 2004), l’O.M.C. contrôle actuellement plus de 90'échanges commerciaux au niveau de la planète. D’autres puissances économiques dont l’Arabie Saoudite et la Russie frappent toujours à la porte du centre William Rempart de Genève pour devenir membre de l’O.M.C. et bénéficier par conséquent des avantages qu’accorde le système commercial multilatéral actuel.La République Démocratique du Congo (R.D.C.) est parmi les signataires des accords de Marra Kech (Maroc) instituant 
l’O.M.C. le 15 avril 1994. Mais l’adhésion proprement dite est intervenue le 1er 
janvier 1997 à la suite de la lettre d’acceptation signée par Monsieur KITITUA TUMASI, l’ancien Ministre des Affaires Etrangères du régime défunt du Maréchal MOBUTU, au courant de l’année 1996. Dès lors le Congo avait accepté le paquet des accords du cycle commercial d’Uruguay. 
Comme à l’époque du GATT, l’O.M.C. continue à accorder une assistance technique à la R.D.C. Des cadres du Ministère du Commerce, de l’Office de Douane et Accise, de l’Office Congolaise de Contrôle et de la Banque Centrale du Congo sont les principaux bénéficiaires de cette assistance notamment par leur participation aux différents séminaires et ateliers de formation organisés par l’O.M.C. 
Faisant d’une pierre deux coups, l’O.M.C. avait organisé un séminaire de formation en janvier 1998 à Kinshasa. Et par la même occasion, elle avait doté le Ministère congolais du Commerce des ordinateurs connectés à l’Internet. Toutefois, selon les informations à notre possession, le Secrétariat Général au commerce, qui devait bénéficier de cette autoroute d’information travaille encore dans de mauvaises conditions, accédant avec retard à certaines informations importantes. 
En dépit des avantages susmentionnés, la RDC est butée aux nombreux obstacles qui ne lui permettent pas de participer pleinement aux activités de l’OMC. D’abord le pays totalise de nombreux arriérés de contribution évaluée à plus de 400 milles dollars américains vis-à-vis de l’organisme. Cette situation ne permet pas aux délégués congolais de briguer des postes de grandes responsabilités au sein de l’OMC. 
 
Ensuite, les délégations congolaises en provenance de Kinshasa sont soit en retard ou encore absent lors de plusieurs rencontres politiques, commerciales. A noter également que la RDC n’a pas jusqu’à présent un représentant permanent à Genève qui s’occupe uniquement de l’OMC. La mission congolaise accréditée à Genève s’occupe actuellement des institutions du système des nations unies. Ce qui explique en grande partie le manque des suivis des activités de l’OMC au Congo Kinshasa. 
 
De plus, la baisse de production nationale de biens et services entrave fortement la participation du Congo sur le marché international. Situation qu’on explique par les deux guerres de 1996 et 1998, la mégestion, le délabrement trop avancé des infrastructures, l’esprit de gain facile et la dépravation des mœurs. 
Eu égard à tous ce qui précède, beaucoup d’observateurs sont d’avis que relancer les activités de la RDC à l’OMC signifie que le gouvernement va aider le ministère du commerce à jouer pleinement son rôle.Les ministères 
devront participer à tous les travaux de l’OMC, assurant dans l’entre-temps le suivi des activités. Dans la même perspective, enchérissent certainsobservateurs, le gouvernement congolais devra accréditer quelques experts du Ministère du Commerce à l’OMC pour assurer, à la fois, le suivi des activités et la liaison avec Kinshasa. C’est alors que seulement que la RDC pourra donner des avis importants et proposer certains amendements des accords à l’OMC. 
Toute chose étant égale par ailleurs, la République Démocratique du Congo devra répondre positivement à la principale exigence du marché basé sur la production nationale. En d’autres termes, les congolais doivent travailler durement pour augmenter la production des biens et services afin de participer avec dignité dans cette mutation de la Mondialisation de l’économie. 
Concrètement, avec l’augmentation de la production, le commerce extérieur congolais pourra aider le pays à réaliser une bonne croissance économique et promouvoir par conséquent 
le développement. Ce qui permet à la RDC de rentabiliser les incommensurables potentialités économiques disséminées à travers le territoire national et rendre la diplomatie commerciale congolaise efficace. 
 
 
Pierre EMANGONGO KUNGA 
pierremangongo@hotmail.fr 
 
LA RDC A CANCUN 
 
La cinquième conférence ministérielle de l’organisation Mondiale du commerce (Omc) qui s’est tenue du 10 au 14 septembre dernier à Cancun , au Mexique, s’est soldée par un échec. Les pays Acp et les 49 pays les moins avancés(Pma) ont claqué la porte au motif que les occidentaux ont introduit le dossier relatif aux quatre points de Singapour( investissement, concurrence , passation des marchés publics et simplification des procédures commerciales ). 
La délégation congolaise à ces assises a été conduite par le ministre du commerce extérieur M. Roger Lumbala qu'acompagnait le secrétaire général au Commerce M. Kwete Minga et les Adg de l'Ofida et de l'Occ Messieurs Kasongo Andrien Domaï Makut. 
S'exprimant au nom de la Rdc, le ministre Roger Lumbala a indiqué que la quatrième conférence ministérielle de l'Omc tenue à Doha (Qatar) en 2001 a permis le lancement de ce nouveau cycle de négociations commerciales mulitilatérales,dont la fin est prévue pour le 1er janvier 2005. Pour la Rdc, a-t-il fait savoir, la conférence ministérielle de Cancun, qui marque le mi- parcours de ce cycle constitue un exercice complexe et déterminant pour son intégration à l'économie mondiale. 
Il a en outre souligné que la Rdc est consciente des avantages qu'un cadre de négociations sur le commerce international peut procurer aux Etats.Raison pour laquelle elle s'est empressée d'adhérer à l'Omc dès le mois de janvier 1997. Depuis ce temps, a ajouté le ministre, la Rdc s'est employée résolumment à mettre en oeuvre ausi bien les accords multilatéraux visant une plus grande libéralisation du commerce que ceux destinés à protéger des consommateurs.  
Conformémement aux accords résultant du cycle d'Uruguay , Roger Lumbala a indiqué que la Rdc a procédé regulièrement à des réductions tarifaires, notamment sur des biens d'équipement et des produits alimentaires importés .Mais, entre temps , a-t-il renchéri, suite à la longue période d'instabilité politique causée par la guerre civile, le Congo Kinshasa a cessé d'être fortement présent sur le marché extérieur comme il était jadis avec le cuivre, l'or, le diamant, le cobalt, l'uranium , le café , le cacao , l'huile de palme et tant d'autres richesses qui faisaient autres fois sa fierté. 
Le minstre Lumbala s'est dit satisfait quant au contournement de l'Accord sur les aspects de droit de propriété intellectuelle touchant au commerce(Adpic), avec la souple concession obtenue sur l'accès aux médicaments essentiels , pour des pays à faibles moyens financiers et de production. 
En guise de conclusion, le ministre Roger Lumbala a souhaité la bienvenue et beaucoup de succès au Royaume du Nepal ainsi qu'à la République du Cambodge qui ont adhéré officiellement à l'Omclord de ces assises de Cancun. Après cet échec de négociations de Cancun, l'Omc a chargé le conseil général à convoqué une autre réunion avant la fin de l'année afin de conclure le cycle de négociations de Doha.  
Pierre Emangongo Kunga 
Email :pierremangongo@hotmail.fr 
 
POURSUITE DES NEGOCIATIONS APRES CANCUN 
REACTTIONS DE LA REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE DU CONGO 
 
La poursuite des négociations sur la libéralisation des échanges est motivée par l'idée que la libéralisation des échanges est bénéfique et indispensable aux pays en développement, en particulier la libéralisation des échanges agricoles. Elle est un facteur de croissance économique, d'autant plus important que les perspectives des principales économies sont aujourd'hui moroses (Etats-Unis, Europe, Japon, Asie, Amérique latine).  
Or, beaucoup d'études montrent qu'une libéralisation des échanges entraîne une augmentation du bien-être mondial. De plus, certains pays pourraient tirer de grands avantages du développement du commerce régional, comme c'est le cas des pays d'Afrique, ou le commerce intra-régional est très peu développé. 
Cependant, certains pays, notamment des pays en développement, mettent en doute ce lien entre développement du commerce et croissance économique. L'évaluation des effets négatifs de la libéralisation des échanges sur certains pays, notamment les plus pauvres, et certains secteurs reste insuffisante. 
Les secteurs agricoles des pays en développement ont aujourd'hui beaucoup de difficultés à entrer en concurrence sur les marchés mondiaux avec des productions agricoles très compétitives ou bénéficiant de subventions à la production ou à l'exportation (cas du coton). 
La mise en œuvre des accords de l'Uruguay Round a entraîné un grand décalage entre les engagements pris par les pays membres, et la traduction concrète de ces engagements, au détriment des intérêts des pays en développement. 
 
 
1. L’accès aux marchés 
 
Les négociations à l’OMC sur l’accès aux marchés ont porté jusqu’à présent sur les modalités de négociation. Il ressort des débats des différents ateliers sur ce thème que :  
­ l’approche formule proposée pour la réduction des droits de douane soulève des questions techniques quant à la détermination du coefficient de pondération de cette formule ; 
­ les mesures non tarifaires représentent un aspect majeur de ces négociations ; 
­ les propositions actuellement sur la table des négociations ne prennent pas suffisamment en compte la diversité des préoccupations des pays en développement (PMA, ACP, pays insulaires, etc.) et n’établissent pas les liens existants avec les autres domaines de négociation (sur les règles, l’agriculture, l’environnement, etc.) ; 
­ la place du traitement spécial et différencié et les conséquences de l’érosion des préférences doivent être mieux prises en compte ;  
­ le travail de préparation, non seulement à Genève, mais en particulier au niveau des capitales et groupements de pays, ainsi que les efforts de renforcement des capacités à tous les niveaux, sont une condition essentielle et un préalable indispensable aux progrès et succès des négociations. 
 
2. Les Priorités des négociations des services 
 
Notant que les services représentent une part importante de l’économie et du commerce mondial, y compris pour les pays en développement, les négociations à l’OMC sur les services ont un intérêt stratégique de développement évident. Les débats ont permis d’identifier les perspectives suivantes : 
­ afin de participer de manière plus active aux négociations, les pays en développement doivent aussi poursuivre des approches communes (groupes de pays aux intérêts similaires, groupements régionaux, etc.) lorsque de possibles synergies sont identifiables; 
­ la dimension développement des services doit être défendue; 
­ le renforcement des capacités, de négociation d’une part, et en termes de développement d’un cadre institutionnel et réglementaire d’autre part, y compris l’identification des intérêts à l’exportation, est une condition essentielle pour assurer le succès des négociations sur les services ; 
­ les pays ACP doivent chercher à mieux concrétiser le soutien de l’Union européenne dans le domaine des services, tel qu’il est prévu dans l’Accord de Cotonou ; 
- la libéralisation du mode 4 sur le mouvement temporaire des personnes physiques lié à la prestation des services doit être une priorité pour les pays en développement, et doit englober la mobilité des travailleurs moins qualifiés, qui correspond à l’avantage comparatif des pays en développement.  
 
 
3. Les négociations agricoles 
 
Les discussions ont abordé la question de l'importance du secteur agricole dans les pays en développement et donc l'enjeu important des négociations multilatérales de l’OMC. Deux initiatives particulières ont été présentées : 
- l'initiative européenne pour l'Afrique qui consiste à apporter à l'Afrique subsaharienne un traitement discriminatoire positif de façon urgente, et qui comporte trois volets: (i) la définition d'un régime commun de préférences des pays développés en faveur des produits agricoles africains; (ii) une relance de la réflexion sur la stabilisation des cours des matières premières; (iii) un moratoire sur toutes les formes de soutien aux exportations à destination de l'Afrique pendant la durée des négociations. 
- l'initiative sectorielle pour le coton présentée par 4 pays africains francophones qui consiste à demander que les soutiens accordés aux producteurs de coton dans les pays développés diminuent très rapidement avec un objectif d'élimination et pendant cette phase de transition, qu'une indemnisation financière soit accordée aux PMA. 
La RDC souhait que ces deux initiatives soient soutenues. Ceci pourrait être une manifestation concrète des alliances que doivent nouer les pays pour faire entendre leur point de vue dans les négociations.  
 
4. Traitement spécial et différencié : quel intérêt pour le système  
multilatéral,  
 
Les deux socles du système commercial multilatéral, ceux sur qui son succès repose largement, sont la non-discrimination et la réciprocité. Il importe donc de ne pas évacuer du débat en cours sur le traitement spécial et différencié (TSD) en particulier sur sa dimension économique et rester vigilants sur ses effets. 
Les priorités sur le TSD : 
- d’abord, exiger que les pays OCDE et émergents avancés acceptent de pratiquer une libéralisation tarifaire totale et un démantèlement de leurs obstacles non-tarifaires. Ensuite, s’entendre sur la nécessité que les critères devant présider à l’application du TSD tiennent compte des besoins réels des pays en développement ; 
- les pays susceptibles de bénéficier le cas échéant du TSD ne peuvent bien sûr offrir un désarmement tarifaire réciproque, compte tenu des incidences fiscales d’une telle politique. La libéralisation tarifaire dans ces pays doit s’étaler dans le temps. Elle pourrait prendre la forme d’une consolidation des tarifs à un niveau maximum donné ; impliquer l’élimination des pics tarifaires ; et/ou prendre la forme d’un tarif unique et consolidé. 
- sur le plan des règles, le TSD est plus difficile à concevoir et à mettre en oeuvre, surtout en matière de normes alimentaires, phytosanitaires, sociales ou environnementales. Le défi à ce titre est d’encourager davantage l’aide financière des pays donateurs pour aider les PVD/PMA à rencontrer les normes des pays du Nord.  
- en matière de propriété intellectuelle, les PVD doivent se prévaloir de l’espace réglementaire prévu au titre de l’article 30 de l’ADPIC. 
- sur les services : on doit permettre une ouverture plus souple, dans moins de secteurs pour les PVD/PMA ; ce qui pourrait permettre un accord au titre de l’article 12.  
 
Il y a lieu de rappeler le rôle clé de l’agriculture dans le dénouement de la problématique du TSD. Les PMA en proie à des problèmes de sécurité alimentaire, pourraient ainsi obtenir le droit de relever les droits de douane sur certains produits agricoles. 
 
5. Règlement des différends et TSD : 
 
Le TSD n’est pas facile à mettre en œuvre en matière de règlement des différends et il ne serait pas indiqué d’avoir une justice à deux vitesses. Trois axes prioritaires de traitement TSD en matière de règlement des litiges commerciaux : 
­ créer un fonds d’assistance juridictionnelle à l’intention des PVD/PMA leur permettant de mieux défendre leurs intérêts commerciaux (offensifs et défensifs) ; 
­ faire jouer le droit public international commun en modifiant les règles de l’Organe des Règlements des Différends (ORD) et de l’Organe d’Appel (OA) de telle sorte que le « gagnant » d’un jugement de l’ORD ou de l’OA puisse recevoir des compensations financières de la part de la partie perdante (et ainsi pallier le risque de non-respect des décisions des panels ORD/OA) ; 
­ faciliter la médiation en aval (avant la constitution de panels d’arbitrage) en associant une tierce partie indépendante (le Directeur Général de l’OMC) au processus de consultation/conciliation entre parties à un différend commercial. 
 
6. Propriété intellectuelle  
 
Pour la propriété intellectuelle dans son volet de développement durable, notamment ses enjeux et les initiatives de l’OMPI ainsi que celles du système régional de protection de la propriété intellectuelle de l’Organisation Africaine de la Propriété intellectuelle (OAPI), les priorités porteraient sur les domaines de concentration suivants : 
- Transfert des technologies : participer activement au groupe de travail créé à Doha. Il faut relancer les travaux du groupe de travail en soumettant des propositions concrètes, éventuellement en soutenant l’idée de négocier un traité international sur l’échange technique et technologique. 
- Situation de non-violation : la question du moratoire est à réexaminer; Si le moratoire est levé, il sera difficile de revenir là-dessus ; 
- Convention sur la biodiversité : la proposition demandant que pour l’octroi de brevets sur des inventions contenant des ressources génétiques, l’inventeur est tenu de divulguer l’origine géographique et les savoirs traditionnels associés est raisonnable et doit être poursuivie.  
- Indications géographiques : les négociations dans ce domaine ont pour but d’élaborer un système multilatéral d’enregistrement des vins et spiritueux, ainsi que l’extension du mécanisme à d’autres types de produits. Les pays francophones devront être actifs dans ces négociations.  
- Savoirs traditionnels : il faut adopter une approche défensive sur ce sujet. Il conviendrait de mener la réflexion au niveau national voire régionale avant toute action visant à légiférer 
- Renégociation des ADPIC : les pays doivent être conscients du risque qu’en renégociant les ADPIC on pourrait ouvrir une véritable brèche qui pourrait mener certains groupes à demander un niveau de protection encore accru. 
 
7. Questions de Singapour : l’investissement et la concurrence 
 
Sur ces questions la RDC recommande de poursuivre la discussion pour clarifier certains points, d’obtenir plus de visibilité sur ce que pourrait être un accord multilatéral sur l’investissement et ses effets sur la capacité de réglementer et préciser sa valeur ajoutée.  
 
Toutefois, elle suggère: 
- de traiter l’investissement et la concurrence séparément des autres sujets de Singapour. 
- d’avoir une approche cohérente intégrant le secteur des services et si possible pour les pays en développement, de coupler la question de l’investissement à un accord générique sur la mobilité des personnes, qui viendrait en complément de la mobilité du capital. 
- Loma Djessa Mukanga 
- Chef de Division au ministère Congolais du Commerce et Négociateur commercial 
- Tél 243818112581 
 
 
 
 
COOPERATION MULTILATERALE 
LA RDC ADHERE A L'AGENCE DE COOPERATION ET D'INFORMATION POUR LE COMMERCE INTERNATIONAL 
 
M. Antoine Mindua Kesa-Mbe, ambassadeur et représentant permanent de la République démocratique du Congo auprès de l’Office des Nations Unies et des institutions spécialisées à Genève a procédé, le 29 septembre 2004, à la signature de l’Accord instituant l’Agence de coopération et d’information pour le commerce international (Acici) en tant qu’organisation internationale. Le diplomate congolais a apposé sa signature dans le livre d’or de l’Acici grâce à la plénitude des pouvoirs qui lui avait été accordée par le ministre des Affaires étrangères Ramazani Baya, sous réserve de la ratification au sein du Parlement de la Rdc. La cérémonie de cette adhésion s’est déroulée dans les locaux de l’Acici à Genève. 
La délégation congolaise a été conduite par M. Albert Kwete Minga Bope, secrétaire général au commerce Extérieur, M. Antoine Midua Kesia-Mbe, ambassadeur et Représentant permanent de la Rdc auprès de l’Office des Nations unies et des Institutions spécialisées à Genève, M. Oscar Matondo ma Muanda, ambassadeur et directeur chef de service des organisations internationales au ministère congolais des Affaires étrangères et de la coopération internationale, M. Loma Djesa Mukanga, chef de division des organisations Internationales au ministère du Commerce Extérieur et de M. Sébastien Mutombo Mujing, deuxième conseiller d’ambassade à la mission permanente de la Rdc auprès de l’office des Nations unies et les institutions spécialisées à Genève. 
M. Falou Samb, cadre Associé à l’Acici a, au nom de Mme Esperanza Duran, directrice empêchée, représenté l’organisme. Prenant la parole lors de cette cérémonie , M. Samb a souligné que la Rdc devient le 47ème pays membre participant de l’Acici et que la signature d’adhésion congolaise intervenait un mois après la signature de l’accord de siège entre l’Acici et la Confédération Helvétique, le 31 août 2004 à Berne (Suisse). Il a, en outre, précisé que l’Acici est une agence indépendante, basée à Genève, dont la mission est d’assister les Pays les moins favorisés ( Pmf) dans leur intégration au système commercial multilatéral. 
IT/ Acici : missions et objectifs 
Consécutivement à l’établissement de l’Organisation mondiale du commerce (Omc) à Genève en 1995, le gouvernement fédéral suisse a décidé de la création, en février 1998, de l’Acici, revêtue de plusieurs missions. Il s’agit d’aider les pays les moins Favorisés (Pmf) à tirer profit du processus de globalisation, d’assister les Pmf dans les négociations de l’Omc et dans les travaux des autres organisations Internationales liées au commerce (Cnuced, Cci, Cee, Fao, Ompi et certains secrétariats régionaux) et de renforcer la capacité opérationnelle des missions commerciales des Pmf à Genève et des non-résidents dans les capitales (Bruxelles, Londres, Paris etc) 
L’assistance de l’Acici est délivrée au travers des quatre actions suivants : offrir aux délégués des Pmf ce qu’aucune autre organisation en relation avec le commerce international ne leur propose, à savoir une assistance personnalisée gratuite et spécialement conçue pour répondre à leurs besoins quotidiens en information dans le cadre de l’Omc ; élaborer des notes de synthèses sur les sujets clés du commerce international ; organiser des séminaires et des réunions sur des thèmes liés au commerce international d’importance et d’intérêt pour les Pmf ; offrir un cadre neutre propre à favoriser les rencontres informelles et les échanges d’opinions entre les fonctionnaires des Pmf présents à Genève. 
L’équipe de l’Acici est dirigée par Mme Esperanza Duran qui dispose d’une expérience étendue dans le domaine du commerce international. L’Acici compte des spécialistes en commerce international, des traducteurs et du personnel administratif. 
Pierre Emangongo Kunga 
Expert en Commerce etJournaliste internationaliste 
Tél 243815015101 
 
Intégration au commerce : les experts sollicitent l’implication du gouvernement 
 
Au terme de l’atelier du démarrage de la validation de l’étude diagnostique sur l’intégration du commerce (EDIC) en RDC organisé dernièrement à l’hôtel Venus de la Gombe, plusieurs propositions concrètes ont été faites par des experts tant nationaux qu’étrangers, sur la participation efficiente de notre pays au commerce international.  
Selon Richard Mukundji, le consultant en commerce international, il revient au gouvernement et aux institutions partenaires d’identifier les différents programmes d’assistance technique liés au commerce en RDC. L’expert a estimé qu’on doit favoriser la communication permanente et la mise à disposition des documents officiels entre la mission de la RDC à Genève et le ministère de l’Economie nationale et Commerce à Kinshasa pour le suivi des activités liées aux échanges commerciaux.  
Il a, en outre, proposé que des synergies entre les institutions universitaires congolaises et la direction des études du ministère de l’Economie naturelle et Commerce soient créées pour la mise sur pied de chaire de l’OMC. Pour Richard Mukundji, il est impérieux d’appuyer les activités du comité national cadre intégré dans le domaine de la formation, d’analyse, de conseil et d’expertise sur les échanges commerciaux internationaux. Et cela, avant de favoriser l’interopérabilité des systèmes informatiques des services liés à la migration de la nouvelle version de Sydonia.  
Lors des négociations commerciales bilatérales, régionales et multilatérales, Richard Mukundji a estimé nécessaire d’impliquer les groupements des opérateurs économiques par des consultations pour les avis et considérations. « Il est souhaitable de mettre en place au sein du point focal national du commerce un fichier national des négociateurs nationaux sur les questions du commerce international », a-t-il suggéré. Et ce, avant de plaider pour la vulgarisation des mécanismes d’incitations pour les exportations et les importations compatibles aux accords de l’OMC, de la COMESA, de la SADC et éventuellement de la CEPGL en gestation. Pour l’expert, le rôle du centre de référence doit être dynamisé en renforçant ses missions dans la gestion d’un système national d’information sur les accords commerciaux.  
LES PREALABLES  
Auparavant, Richard Mukundji a fait des remarques sur le projet de rapport de validation de l’EDIC. Selon lui, il y a plusieurs problèmes à résoudre au niveau de l’EDIC. Il s’agit notamment des lacunes des dispositifs institutionnels de soutien aux capacités de production de biens et services, de l’insuffisance de capacités d’élaboration de politique commerciale à moyen terme reflétant les priorités et les objectifs de négociation et la faiblesse du cadre juridique des affaires. Il y a également le manque de données fiables. Autre problème : la déficience dans le domaine du contrôle de qualité et le manque de collaboration des institutions impliquées. Et cela, sans oublier, l’inexistence d’un système efficient d’identification des règles internationales du commerce.  
Il a fait aussi certaines observations spécifiques à la facilitation des échanges commerciaux en RDC. Il est revenu, à cet effet, sur les liens entre les études entreprises par les institutions partenaires du cadre intégré, l’importance de l’OHADA dans l’harmonisation des affaires en RDC, les opportunités de l’AGOA pour ce pays et l’importance du tourisme comme secteur prometteur.  
L’expert a clos son exposé tout en brossant les perspectives de l’EDIC en RDC. Il s’agit de redynamiser le service de prospection des marchés pour les importations et les exportations, d’encourager la politique de diversification de transformation des produits agricoles, de permettre aux administrations compétentes dans la mise en œuvre de la politique commerciale de s’approprier les analyses de l’EDIC. Et cela, sans oublier de définir une coordination des services nationaux de contrôle de qualité alignée sur les normes du commerce international en vigueur : Codex-Alimentarius (FAO), ISO.  
 
 
Ludi Cardoso 
Tél: (00243)813026440-898749182 
E-mail:cardosoludi@yahoo.fr 
 
Mondialisation : gros plan sur les enjeux en RDC 
 
Il est impératif d’examiner ce que la République démocratique du Congo peut gagner et perdre dans le phénomène de la Mondialisation qui affecte tous les secteurs de la vie humaine et tous les pays de la planète. La déclaration a été faite par le président national de l’Observatoire congolais de la Mondialisation (OCM), une asbl qui ne ménage aucun effort pour se prêter à cet exercice combien louable afin de participer au développement socio-économique de la RDC. Il a tenu ces propos à l’occasion de l’Assemblée générale extraordinaire de l’OCM organisée le week-end dernier dans la salle de conférence du restaurant El Patio, dans la commune de la Gombe. 
Eu égard aux enjeux de la mondialisation auxquels la RDC fait face,  
l’ O.C M a voulu « à partir de cette assemblée générale redynamiser ses actions aussi bien dans le Congo profond qu’a l’étranger », a déclaré Pierre Emangongo Kunga. Concrètement, il compte entre autres multiplier des conférences sur la mondialisation pour en analyser des aspects qui pourront contribuer au processus du développement socio-économique de la RDC. 
Auparavant, Pierre Emangongo Kunga s’est appesanti sur les principaux objectifs poursuivis par son association. Il s’agit notamment de dégager les différents aspects positifs de la mondialisation susceptibles de promouvoir le développement socio-économique de la RDC. L’OCM vise également à informer l’opinion publique congolaise sur des inconvénients de la mondialisation afin de parer à toutes les éventualités. Il compte à échanger des expériences et collaborer avec d’autres associations similaires afin de mieux servir les animateurs et les observateurs intéressés aux questions d’échanges internationaux. Autre objectif : consulter et mettre à la disposition de tout intéressé une banque de données audiovisuelles, écrites et électroniques sur la mondialisation. Et cela, sans oublier d’étudier le soubassement et tous les contours du phénomène de la mondialisation en explicitant les intérêts de la RDC.  
Pour réaliser ces objectifs, l’O.C.M recourt aux efforts et énergies de ses différents membres. Créé juridiquement en 2005 en tant qu’une association sans but lucratif, l’OCM fonctionne comme un groupe de réflexion sur les différents aspects de la Mondialisation dans le contexte des réalités pratiques vécues en RDC. En rapport avec ses différents objectifs, les principaux domaines de recherche de l’O. C M sont notamment le commerce, l’industrie, les finances, les mines , les télécommunications, les transports et communications, le droit , l’agriculture, la pêche, l’élevage, l’environnement, la médecine, la pharmacie, la culture, le tourisme, l’énergie ,les sciences politiques, et les relations internationales. 
Lors de cette assemblée générale extraordinaire, les participants ont donné des pistes pour rentabiliser les potentialités de l’OCM et aider la RDC à faire face aux enjeux de la mondialisation. 
A noter que la rencontre a également connu la participation des députés provinciaux du Maniema. Intéressés par la problématique, ces élus du peuple ont décidé de servir de trait d’union entre l’OCM et leurs bases respectives pour leur permettre de saisir le bien-fondé de la mission de cette association qui attend la participation de tous les Congolais.  
 
Ludi Cardoso/ Journaliste 
 

  
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Modifié en dernier lieu le 3.10.2012
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