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Quelle diplomatie pendant la transition enRDC

Avec la mondialisation ou encore l’apport de nouvelles technologies de l’information, le monde est devenu un véritable village planétaire. A cet effet, la diplomatie doit plus que jamais jouer un rôle prépondérant pour rapprocher les Etats qui sont désormais obligés à cohabiter dans un monde plus indépendant qu’au paravent.  
 
En République Démocratique du Congo, le mois d’avril 2003 présente des enjeux majeurs pour l’avenir. La clôture du dialogue inter congolais intervenue le mercredi 2 avril à Sun City ( RSA ) va, en principe, sonner le glas de quatre ans de guerre, du chaos et de confusion pour une nouvelle page de l’histoire immédiate marquée par le début de la période de transition. 
 
Et c’est sur base de cette ère politique en perspective au Congo Démocratique que les Autorités Congolaises devront se servir des idées des réalistes, qui définissent les Relations Internationales en termes des rapports de forces, pour concevoir une diplomatie conséquente du type nouveau. 
 
Encore faudra-t-il qu’il y ait une diplomatie pragmatique et « agressive » basée essentiellement sur la poursuite des intérêts nationaux au détriment de la personnalisation des affaires diplomatique et la recherche des intérêts égoïstes. Car, la conduite des affaires internationales dans un monde aussi stratifié qu’inégalitaire est loin d’obéir à la morale. Et, le principe selon lequel « les Etats n’ont pas d’amis ni des frères, ils n’ont que des intérêts à défendre » est plus que jamais d’actualité. 
 
Une diplomatie dissuasive et rationnelle, la RDC en a tellement besoin aujourd’hui. Ce type de diplomatie obligerait au gouvernement Congolais de redorer premièrement son blason terni à cause d’une diplomatie taillée sur la mesure de la dictature et de l’amateurisme. 
 
Pour y parvenir, le gouvernement Congolais devra améliorer les conditions Socio-économique des diplomates à l’étranger. Ensuite, le Congo fera mieux d’opter pour une gestion rationnelle de nos missions diplomatiques. A cet effet, il sera souhaitable que le gouvernement Congolais privilégié le système des accréditations multiples. Ce qui réduira sensiblement le coût de nos missions diplomatiques et permettra en même temps de bien financer le reste des ambassades. 
 
En outre, il sied de noter que lorsqu’on parle de la diplomatie de dissuasion on ne devra pas oublier le volet militaire. Les deux sont indissociables, dit-on. Le Congo devra, à cet effet, se doter d’une armée républicaine, équipée d’armes modernes et intelligentes. C’est à ces conditions que les autres pays craindront la RDC qui aura par conséquent de positions diplomatiques imposantes lors de différentes négociations bilatérales et multilatérales. 
 
Or, à l’instar d’autres faits et pratiques politiques, la diplomatie évolue selon les époques et les circonstances. 
 
Ainsi ,la RDC qui est en quête d’une diplomatie adaptée à la conjoncture, va commencer sa énième transition pendant qu’elle est classée parmi les 49 pays les plus pauvres de la planète, appelés communément les pays les moins avancés(Pma). Entre temps, le pays a adhéré à l’Union Africaine et a vécu la mise sur pied d’un nouveau plan de développement économique du continent Africain, appelé NEPAD, sans oublier l’élargissement de L’Union Européenne et celui de l’OTAN. 
 
La RDC est aussi confrontée au dynamisme de la Société Internationale marqué par la Mondialisation et la globalisation. 
 
Eu égard à ce qui précède, la RDC est appelée à pratiquer une diplomatie de développement susceptible de relever les grands défis. Les diplomates Congolais devront être pétris d’une culture diversifiée, avoir des talents susceptibles de convaincre les partenaires étrangers et les investisseurs internationaux à investir dans notre pays. 
 
Raison pour laquelle une partie de l’opinion Congolaise préfère que la diplomatie de la transition accorde une de ses priorités au renforcement des capacités de diplomates. Il est également impérieux d’engager ou recruter des intellectuels dans les académies diplomatiques reconnues en RDC ou à l’étranger. Et cela au détriment d’un clientélisme politique et tribal qui avait, depuis des lustres, désarticulés la diplomatie Congolaise. 
 
Pierre Emangongo Kunga 
Journaliste Internationaliste 
Tél 243815015101  

  
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Modifié en dernier lieu le 3.10.2012
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